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Note sur la tragédie

Il est assuré que la tragédie est le destin inévitablement mortel d’un héros, arrivant à son sublime ne peut que plonger dans la béance infinie du néant (le précipice). Mais la tragédie est aussi l’impulsif, l’acte non maîtrisé et non réfléchi. La force de la tragédie est qu’elle est irrationnelle et animale, elle met à jour la part la plus primitive de l’homme, faite de l’instinct de survie et de la haine qu’il éprouve envers son miroir. La tragédie porte en elle la catastrophe. Elle fait Acte. Acte de casser, tuer son miroir. Un acte…de l’ordre de l’irréfléchi, de l’immonde, de ce qui est de l’impensable. Il s’agit de l’acte insoupçonnable chez un personnage perçu par le peuple d’une cité comme le protecteur, la figure divine, le héros, le grand homme. L’acte pur de la rage de celui qui devrait être garant de la loi et de la sagesse. La tragédie est également un lieu à plusieurs sens, celui du spectacle, celui de la confrontation, celui de la mise à mort…l’agôn…celui aussi où toutes les représentations sociales, les codes et le droit se renversent et s’effacent.

 

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